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    Budget 2024 : Les Contrastes Saisissants dans la Gestion des Fonds Publics
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    À peine deux mois après le début de l’année 2024, l’examen de l’exécution du budget national mauritanien met en évidence des tendances paradoxales parmi certaines institutions politiques, révélant ainsi des disparités notables dans la gestion des fonds publics.

    Selon les données récemment publiées par le Trésor public, plusieurs institutions politiques ont déjà utilisé un quart de leur budget annuel. En tête de liste, l’Assemblée nationale affiche une dépense de 25% de son budget total de 493 463 444, soit un montant de 123 365 861.

    La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) suit de près, ayant également épuisé 25% de son enveloppe budgétaire de 432 507 080. Les Conseils régionaux affichent des dépenses similaires, ayant consommé un quart de leur budget de 392 000 006. Plus remarquable encore, la Haute Cour de Justice a également utilisé 25% de son budget de 12 397 500, malgré un manque d’activité notoire.

    Ces données contrastent avec d’autres institutions telles que le Conseil Constitutionnel, qui n’a enregistré aucune dépense, et la Présidence ainsi que le Premier ministère, avec des dépenses respectives de 11,01% et 15,19%.

    Dans le même contexte, le Ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie se distingue par sa prudence budgétaire, n’ayant dépensé que 0,04% de son budget. À l’inverse, le Ministère des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel est le plus dépensier, avec 13,74% de son budget utilisé.

    Si l’utilisation rapide du budget par la CENI peut être expliquée par la préparation des élections, la situation de la Haute Cour de Justice soulève des interrogations. Sans activité majeure justifiant une telle dépense, des questions sur la transparence et l’efficacité de la gestion budgétaire émergent.

    Cette analyse préliminaire met en évidence la nécessité d’une surveillance accrue et d’une gestion plus rationnelle des finances publiques. Alors que la Mauritanie fait face à un contexte économique mondial incertain, une gestion prudente et transparente du budget national est essentielle pour assurer le développement durable et l’équité dans le pays.

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