Ce samedi, à Tripoli, la Compagnie nationale de pétrole libyenne (NOC) et Eni, le géant italien des hydrocarbures ont signé un accord pour exploiter deux gisements gaziers, moyennant un investissement de 8 milliards de dollars sur trois ans. C’est le premier grand projet de ce type en Libye depuis plus de 20 ans, se sont félicités le patron d’Eni Claudio Descalzi et son homologue de la NOC Farhat Bengdara.
La première ministre italienne, qui a assisté à la signature, a déclaré «La Libye est une priorité pour l’Italie, pour la stabilité de la Méditerranée, pour la sécurité italienne et pour les grands défis qu’affronte l’Europe, comme la crise énergétique».
Rappelons qu’il s’agit du deuxième déplacement de la responsable italienne en Afrique du nord la semaine dernière. En effet, elle avait effectué un premier voyage à Alger, axé en particulier sur les approvisionnements de gaz pour l’Italie, qui, comme plusieurs pays européens, tente de se défaire de la dépendance aux importations russes.
La Libye produit actuellement 1,5 milliard de m3 par jour et espère augmenter rapidement sa production à quatre milliards. Les entreprises étrangères actives dans le secteur ont été appelées par les autorités libyennes à reprendre leurs opérations d’exploration et de production.
Enfin, lors de la visité de la ministre italienne, la question des élections libyennes a été évoquée. Le retour de la stabilité politique et sociale en Libye étant une priorité pour Rome, non seulement pour augmenter ses investissements mais aussi pour mieux maîtriser l’immigration.