Dans une entrevue accordé au média Taqa, Sid Ahmed Mohamed Lemine, Président Directeur Général de Tiris Ressources, représentant régional d’Aura Energy, a déclaré que le Tiris Project a à peu près 65 millions livres d’uranium avec 18 millions de livres de vanadium. « Ces réserves sont considérables et détiennent surtout des teneurs très élevées pour l’uranium, par ce qu’en vrac on trouve les teneurs de de ce minerai entre 350 et 450 PPM. Cette teneur sera sept fois plus élévée après le procédé d’enrichissement. Donc, la teneur peut atteindre entre 2700 et 2800 PPM. »
Le directeur a également indiqué la production dont le début effectif est prévue à fin 2024 ou début 2025, devrait commencer avec 800 milles à 1 million de livres par an. Après 3 ans, la production sera portée à 3,5 millions de pounds par an. « On croit que d’ici quelques années, la Mauritanie va être, au minimum, dans le quatrième rang mondial, dans la production de l’uranium. » précise-t-il.
Interrogé concernant le transport du minerai, le directeur de la société a indiqué qu’un transport vers le port de Nouadhibou, à travers le chemin de fer a été envisagé mais que les discussions avec la SNIM n’ont pas abouti. La société a donc décidé de transporter les barils contenant la production par camions vers un dépôt à côté de la ville de Zouerate, se trouvant à 650Km du site du projet dans l’optique de transporter le produit par camions, soit vers le port de Nouakchott ou vers le port de Tanit.
« C’est vrai que le transport va être la composante la plus chère dans le projet, mais malgré tout ça il sera toujours bénéfique. » ajoute le directeur.
S’exprimant par rapport à la participation de l’Etat dans le projet, M. Sid Ahmed Mohamed Lemine explique que « dans n’importe quelle exploitation en Mauritanie, la loi minière exige seulement 10% gratuitement pour l’Etat, plus10% que l’Etat peut y investir. Mais nous avons pu accepter de donner 15% gratuitement à l’Etat, pour montrer la bonne volonté de nos partenaires dans ce domaine. »
« Donc c’est nouveau que la Mauritanie possède une telle participation gratuite dans n’importe quel projet minier. En plus et grâce au professionnalisme de nos partenaires, nous avons décidé de mettre 2% du gain de la société au profit des habitants locaux, dans la zone la plus proche au projet. » ajoute le responsable de la société.
D’autres part, le directeur de Tiris Ressources annonce que près de 90% de l’équipe qui va lancer les travaux de l’exploitation (entre 100 et 150 personnes), sera composés de mauritaniens. « Le personnel de notre projet c’est des gens qui ont déjà plus de 40 ans d’expérience dans le secteur de l’uranium. Et le directeur du projet Tiris, est un australien avec une expérience riche dans 3 projets différents pour l’uranium ; en Australie, au Canada et au Kazakhstan. Durant sa gestion de ces 3 projet, il a appliqué un système pour la nationalisation des emplois dans ces projets. Donc nous avons des mesures strictes dans ce domaine. Nous allons sélectionner quelques ingénieurs et techniciens, trois mois avant le lancement du projet, pour les former, afin que les travaux d’exploitation commencent avec une équipe mauritanienne « .