La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé lundi que le projet de gazoduc Maroc-Nigéria est un moteur de développement et d’intégration économique régionale, tout en renforçant l’interconnexion entre l’Afrique et l’Europe.
Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, Leila Benali a présenté les progrès de ce projet stratégique initié par le roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari. Elle a indiqué que « la majorité des études de faisabilité et de conception technique sont terminées, ainsi que l’identification du tracé optimal du gazoduc qui sera connecté au gazoduc Maghreb-Europe ». Elle a également mentionné « la poursuite des études d’évaluation sur le terrain et des études d’impact environnemental et social ».
Ce projet ambitieux prévoit une capacité de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, avec un investissement total de 25 milliards de dollars US. Elle a ajouté que « plusieurs mémorandums d’entente ont été signés » entre 2022 et 2023 pour avancer ce projet.
Concernant la gouvernance et la gestion, « la société de projet (SPV — Special Purpose Vehicle), après les études de faisabilité, sera responsable du financement, de la construction et de l’exploitation du gazoduc », a-t-elle précisé.
Le développement du gazoduc Maroc-Nigéria se déroulera en trois phases, la première étant le segment « Sénégal-Mauritanie-Maroc ». Elle a également souligné le rôle essentiel du gaz naturel dans la stratégie de transition énergétique du Maroc.
La ministre a rappelé la signature, en mars dernier, d’un protocole d’accord stratégique entre les ministères de l’Intérieur, de l’Économie et des Finances, de l’Équipement et de l’Eau, ainsi que de la Transition énergétique et du Développement durable, pour lancer la feuille de route de l’infrastructure gazière.