La 3e session ordinaire des gouverneurs du Fonds de solidarité africaine (FSA) s’est tenue ce vendredi 21 juin, sous la présidence de Mme Nialé Kaba, ministre ivoirienne de l’Économie et présidente du FSA. Cette réunion a permis de faire le bilan des travaux du Fonds et de conclure deux accords importants avec des institutions financières internationales.
Au cours de cette session, le conseil d’administration a mis en lumière les avancées notables du FSA. Deux accords majeurs ont été signés : une lettre d’intervention avec la Banque Africaine de Développement (BAD) et un accord de financement avec la Banque Arabe pour le Développement Économique de l’Afrique (BADEA).
Selon Kobenan Tano, président du conseil d’administration du FSA, l’institution a réalisé des progrès significatifs ces dernières années. Ces efforts ont été reconnus par l’obtention de la notation Baa1 avec une perspective stable de Moody’s. Cette reconnaissance internationale a été complétée par des notations « AA+ » (perspective stable) et « A » attribuées respectivement par GC Ratings et l’Association des institutions africaines de financement du développement.
Cependant, l’accès au financement en Afrique reste un défi majeur, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME). Selon les données de Making Finance Work for Africa, environ 82,6 % des micro, petites et moyennes entreprises formelles en Afrique ont des besoins de financement non satisfaits.
Mme Nialé Kaba a souligné l’importance de « redynamiser les actions du FSA, dont l’une des missions est de faciliter l’accès au financement des projets de développement tout en minimisant les risques ». Elle a ajouté : « Je suis convaincue que notre engagement commun en faveur du développement de l’Afrique nous permettra de délibérer avec sérénité et responsabilité pour porter toujours plus haut le flambeau de notre institution. »
Le FSA joue un rôle crucial en garantissant les prêts bancaires et les emprunts obligataires pour le financement de projets industriels, agricoles, commerciaux, d’infrastructures et de services. Ces projets doivent être financièrement et économiquement viables et réalisés dans les États membres du FSA. La mission du Fonds est de contribuer au développement économique et au progrès social des États membres africains, en facilitant l’accès aux ressources financières nécessaires pour la réalisation de projets d’investissement et d’autres activités génératrices de revenus.