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    Banque mondiale : Le capital humain, un frein à la croissance économique mauritanienne
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    « Maximiser le rendement du capital humain en Mauritanie pour une richesse accrue et une prospérité partagée » est le titre donné par la Banque Mondiale à la 7ème édition de rapport sur la situation économique en Mauritanie, publié le 26 juillet 2024 et dans lequel, l’organisme financier onusien met en exergue, une année 2023 marquée par un ralentissement de la croissance économique, malgré une stabilité macroéconomique renforcée.
    Arithmétiquement, ce ralentissement de la croissance économique a enregistré une baisse en 2023, passant à 3,4 % (0,7 % en par habitant), après une forte expansion de 6,4 % (3,7 % en par habitant) en 2022. Cette décélération est en partie due au resserrement de la politique monétaire et à une dynamique fragile dans certains secteurs clés, tels que l’agriculture pluviale et les industries extractives. « Toutefois, la performance de la Mauritanie en matière de croissance reste supérieure à la moyenne mondiale de 3% et à celle de l’Afrique subsaharienne de 2.9% », précise cette auguste institution.
    En 2023, l’inflation a diminué plus rapidement que prévu, atteignant 5% contre 9,6 % l’année précédente. Le déficit budgétaire a également baissé à 2,5 % du PIB, supporté par une diminution des dépenses en capital. Les perspectives à moyen terme demeurent favorables, avec une prévision de croissance de 5,4 %.
    Le rapport précité souligne également le défi actuel de la faible utilisation du capital humain dans le pays, appelant à s’attaquer aux goulots d’étranglement qui empêchent son utilisation complète et efficace, qualifiant ce défi « problème particulièrement aigu dans le pays, affectant « de manière disproportionnée les jeunes, les femmes et les travailleurs éduqués ».
    Toujours selon cette 7ème édition, « la réduction des disparités entre les sexes, le manque d’autonomisation des femmes dans la force de travail et l’accès à l’éducation et aux opportunités économiques pour les jeunes demeurent essentielles pour maximiser le potentiel économique du pays ».
    Afin de renforcer une croissance durable et inclusive le rapport propose des options de réforme prioritaires. Il recommande à ce propos le renforcement de la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle pour répondre aux besoins du marché du travail, l’amélioration des perspectives d’emploi ou encore l’appui à l’entrepreneuriat sont des axes de réforme proposés dans le rapport, l’amélioration de la programmation et de l’exécution du budget, l’adoption d’un cadre fiscal prudent et transparent et l’optimisation du système d’information sur le marché du travail du pays qui offrent des opportunités réelles.

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