Le Département d’État américain, à travers le Bureau des Affaires Économiques et Commerciales, a publié son rapport annuel sur la transparence fiscale pour l’année 2024, avec une section dédiée à la Mauritanie. Le rapport souligne des avancées notables réalisées par le gouvernement mauritanien durant la période d’examen.
Le rapport met en lumière plusieurs progrès significatifs, notamment la publication du projet de budget exécutif avant le début de l’année fiscale, une initiative importante pour la transparence. De plus, la Cour des comptes a respecté les normes internationales d’indépendance, publiant des rapports d’audit exhaustifs et en temps opportun. Une autre réalisation majeure est l’introduction, pour la première fois, d’un budget citoyen, conçu pour permettre une meilleure compréhension des dépenses publiques par la population.
Le cadre juridique du fonds souverain mauritanien est également décrit comme solide, avec des mécanismes transparents concernant ses sources de financement et les modalités de retrait. Autre fait notable, le budget militaire et celui des services de renseignement ont été soumis à une supervision parlementaire, renforçant ainsi le contrôle démocratique. Le budget adopté ainsi que le rapport de fin d’année étaient largement accessibles au public, y compris en ligne.
Cependant, le rapport souligne que certaines informations, notamment sur les obligations liées à la dette, étaient limitées et n’étaient pas publiées dans des délais raisonnables, en particulier pour les entreprises publiques. En revanche, les documents budgétaires offraient une image globalement complète des dépenses et recettes prévues par le gouvernement, y compris les revenus issus des ressources naturelles, et leur fiabilité générale est reconnue. Les critères et procédures d’attribution des contrats d’extraction de ressources naturelles étaient définis par la loi et semblaient respectés dans la pratique, avec des informations de base sur ces attributions disponibles au public.
Pour renforcer davantage la transparence fiscale, le rapport recommande à la Mauritanie de publier des informations complètes sur les obligations de la dette publique, notamment celles des principales entreprises publiques.