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    Aucune discrimination tarifaire contre les produits marocains sur le marché mauritanien
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    À la suite de déclarations relayées par certains médias marocains, selon lesquelles des exportateurs marocains se tourneraient vers le marché égyptien pour exporter des pommes de terre et des oignons vers la Mauritanie, « fuyant les taxes douanières mauritaniennes », des vérifications effectuées par Émergence confirment qu’aucune discrimination tarifaire n’est appliquée en fonction du pays d’origine.

    En vertu des dispositions de la loi de finances 2025, la Mauritanie applique une surtaxe saisonnière sur plusieurs produits agricoles importés, notamment la tomate, l’oignon et la pomme de terre, durant la période de récolte locale, soit du 15 février au 31 août. Ce dispositif concerne l’ensemble des fournisseurs étrangers et s’inscrit dans une stratégie de soutien à la production nationale.

    Le recours à des fournisseurs égyptiens par certains opérateurs marocains s’explique principalement par une baisse des prix à l’origine sur le marché égyptien, ce qui permet de compenser partiellement l’effet de cette surtaxe. Les produits importés via l’Égypte sont soumis aux mêmes droits de douane que ceux provenant du Maroc ou d’autres pays.

    Par ailleurs, la baisse des exportations marocaines vers la Mauritanie et le Sénégal ces derniers mois s’explique par plusieurs facteurs structurels : une hausse des coûts de production et des prix à l’origine au Maroc, une régulation des exportations marocaines pour contenir les prix sur le marché intérieur, et une progression de l’offre locale dans les pays importateurs, notamment en Mauritanie.

    Aucune mesure de blocage ou d’interdiction n’a été constatée. La fiscalité appliquée demeure prévisible, transparente et uniforme, sans traitement préférentiel ni différenciation selon l’origine des produits.

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