Après quatre ans et demi, Aïssata Lam tourne la page de l’APIM
Mme Aïssata Lam a annoncé officiellement son départ de l’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie (APIM), qu’elle dirigeait depuis avril 2021. Dans un message empreint de reconnaissance, elle est revenue sur « quatre ans et demi de transformation » et a partagé son bilan avec ses collaborateurs et partenaires. L’annonce a été faite le 27 août 2025.
Nommée en avril 2021, elle avait reçu pour mission de bâtir, pratiquement de zéro, une institution chargée d’attirer et de faciliter les investissements dans le pays. « Construire une agence n’est jamais facile, mais par la grâce d’Allah, la confiance des autorités, le soutien de nos partenaires et surtout le dévouement d’une équipe extraordinaire, nous avons transformé une vision en réalité », écrit-elle.
Au fil de son mandat, l’APIM a été au centre de plusieurs initiatives destinées à renforcer l’attractivité du pays : promotion lors de forums internationaux, accompagnement des investisseurs étrangers, et mise en avant de la Mauritanie comme terre d’opportunités. Pour Mme Lam, l’agence « se dresse aujourd’hui comme un pont entre la Mauritanie et le monde de l’investissement, et comme un symbole de ce que l’effort collectif peut accomplir ».
Âgée de 36 ans, elle se tourne désormais vers une nouvelle étape académique : une année à la Harvard Kennedy School, où elle poursuivra un Master en Administration Publique (MPA). Elle a obtenu deux distinctions de prestige : la bourse du Center for Public Leadership (fellow ELI) et le Mason Fellowship. « C’est un moment de réflexion, d’apprentissage et de renouveau, pour revenir avec un réservoir plein, mieux équipée et prête à continuer à servir mon pays et l’Afrique », souligne-t-elle.
Son départ suscite naturellement des interrogations sur son avenir. Plusieurs observateurs estiment qu’il s’agit d’une pause académique destinée à consolider son profil avant un retour au pays, tandis que d’autres n’excluent pas la perspective d’une nomination dans une institution internationale, notamment la Banque africaine de développement (BAD), désormais présidée par le Mauritanien Sidi Ould Tah, avec qui elle a travaillé lors de sa campagne.
Avant de quitter Nouakchott, Mme Lam a tenu à exprimer sa gratitude envers le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani « pour sa compréhension et son soutien indéfectible », ainsi qu’envers ses collègues, ses partenaires et sa famille. « Ce n’est qu’un petit au revoir », écrit-elle, en insistant sur le fait que son engagement envers la Mauritanie « reste intact ».