Le ministère des Affaires économiques et du Développement a organisé, mardi à Nouakchott, en collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), un atelier consacré à la revue annuelle du portefeuille des projets conjoints financés par le Fonds.
La rencontre a réuni des représentants des départements gouvernementaux, des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile et des producteurs agricoles, dans le but d’évaluer l’état d’avancement des programmes en cours et d’examiner les perspectives de coopération pour les prochaines années.
Ouvrant les travaux, le secrétaire général du ministère, M. Yacoub Ould Ahmed Aïcha, a indiqué que la coopération entre la Mauritanie et le FIDA s’étend sur plus de quatre décennies et a permis la mise en œuvre de seize projets de développement pour un volume global d’environ 400 millions de dollars américains, dont 187 millions financés directement par le Fonds. Ces projets ont contribué à la modernisation des systèmes de production agricole et pastorale, au renforcement des chaînes de valeur et à l’appui à la résilience des communautés rurales face aux changements climatiques.
De son côté, le directeur pays du FIDA, M. Marcelin Norvilus, a rappelé que les investissements cumulés du Fonds en Mauritanie depuis 1980 dépassent 398 millions de dollars. Il a souligné que le programme PROGRES constitue désormais le cadre de référence pour la coordination du portefeuille du FIDA dans le pays. Il a également annoncé la préparation d’un financement additionnel de 100 millions de dollars, destiné à étendre les interventions aux wilayas de l’Adrar et du Tagant, avec un accent particulier sur le développement des chaînes de valeur agricoles et l’adaptation au changement climatique.
Les travaux de l’atelier ont permis de présenter le Cadre stratégique pays (COSOP) 2026–2033, qui fixera les orientations de la coopération entre la Mauritanie et le FIDA pour la prochaine décennie. Les participants ont également examiné le bilan du Projet de développement des filières inclusives (PRODEFI), arrivé à son terme, ainsi que les stratégies nationales de développement, notamment la Stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) et les politiques nationales de financement agricole.
En clôturant la rencontre, les participants ont formulé plusieurs recommandations portant sur le renforcement de la complémentarité entre les différents projets, l’élargissement de leur couverture géographique, et une meilleure prise en compte des jeunes et des femmes dans les dispositifs d’appui. Ils ont également insisté sur la nécessité de promouvoir des approches innovantes pour faire face aux effets du changement climatique et améliorer la durabilité des interventions rurales.

