L’Union des Femmes Journalistes de Mauritanie (UFJM) a organisé, jeudi à Nouakchott, un colloque intellectuel placé sous le thème : « Des esprits au-delà de l’intelligence artificielle : éducation, médias et information dans les espaces numériques », dans le cadre d’une campagne mondiale de l’UNESCO consacrée aux médias et à la communication.
Dans son allocution d’ouverture, la présidente de l’Union, Mme Meïma Mint Mohamed Ahmed, a souligné que « l’accès à l’information n’est plus le plus grand défi de notre époque. Le véritable enjeu réside désormais dans le déluge informationnel, la complexité des contenus et la vitesse de leur diffusion, autant de facteurs qui fragilisent la capacité du public à distinguer le vrai du faux ».
Elle a mis en garde contre les risques de désinformation amplifiés par les réseaux sociaux et l’usage non encadré des outils d’intelligence artificielle.
Mme Mint Mohamed Ahmed a rappelé que l’UFJM fait de la consolidation d’une conscience critique et responsable chez les usagers des médias une priorité, estimant que « la sécurité et le progrès des sociétés passent par la maîtrise des espaces numériques et la promotion d’une culture médiatique éclairée ».
La présidente a également insisté sur la nécessité d’une approche éthique et humaniste de la technologie, affirmant que « l’Union ne perçoit pas la machine comme une rivale de l’homme, mais comme un outil à orienter au service des valeurs religieuses et nationales, de la libre connaissance et de la vérité ».
Le colloque a réuni de nombreuses journalistes membres de l’Union, ainsi que des chercheurs, enseignants et acteurs du secteur médiatique, dans un débat ouvert sur les nouveaux défis que pose l’intelligence artificielle à l’éducation, à l’information et à la communication publique.

