Les forces armées mauritaniennes viennent de franchir une nouvelle étape dans la modernisation de leurs moyens de surveillance aérienne. La société française Milton a livré à Nouakchott un lot de drones d’observation longue portée, destinés à appuyer les opérations de sécurisation des frontières terrestres et maritimes. Africa Intelligence rapporte que ces appareils ont été réceptionnés au cours des derniers mois et sont actuellement en phase d’intégration opérationnelle.
Les drones fournis sont des modèles long range observer avec un rayon d’action pouvant atteindre 80 km. Ils sont conçus pour des missions de reconnaissance, de détection des mouvements transfrontaliers et de suivi des activités maritimes. Les équipes techniques de Milton assurent la formation des opérateurs mauritaniens, afin de permettre une prise en main complète des aéronefs et une exploitation autonome des capacités de surveillance.
L’arrivée de ces drones s’inscrit dans la stratégie nationale de renforcement de la vigilance sur les frontières – un axe prioritaire des autorités mauritaniennes face aux risques d’infiltrations depuis certaines zones sahéliennes. Les drones devraient également être mobilisés dans des missions de contrôle des pêches, en complément des moyens navals engagés dans la lutte contre la pêche illégale.
Cette acquisition confirme la volonté de Nouakchott d’accélérer la modernisation de ses équipements militaires. Elle intervient dans un contexte de montée en puissance du levier technologique dans les opérations de sécurité intérieure et de défense territoriale. Avec cette capacité aérienne élargie, l’état-major dispose d’un outil supplémentaire pour améliorer la réactivité, la collecte d’informations et la couverture de zones reculées.
D’après Africa Intelligence, la Mauritanie fait partie des premiers pays africains à être équipés par Milton, une société fondée en 2017 et récemment intégrée au groupe français Etienne Lacroix. Le droniste consolide ainsi sa présence sur le continent ; ses appareils ont également été livrés au Tchad, où ils sont employés dans des missions de surveillance et de lutte contre les groupes armés.
