Globalement, le marché de fruits et légumes de Nouakchott est bien approvisionné, en dépit de l’interdiction des exportations marocaines vers l’Afrique subsaharienne, notamment de la tomate, de l’oignon et de la pomme de terre…
Outre la production locale qui monte et les importations en provenance du Sénégal, le marché mauritanien est aussi approvisionné actuellement par les Pays-Bas. Aucune pénurie n’est en conséquence constatée et les prix, à quelques exceptions, restent globalement acceptables.
A Nouakchott, on craignait beaucoup les pénuries et la flambée des prix des légumes après la décision d’interdiction prise par les autorités marocaines des exportations de légumes, notamment carottes, pommes de terre, tomate et oignon, vers l’Afrique subsaharienne.
Quelques semaines après cette décision, un tour au niveau du marché de légumes et fruits de Nouakchott, communément appelé Marché marocain, montre clairement que le marché est bien approvisionné en fruits et légumes et les prix sont globalement restés stables, à quelques exceptions.
Plusieurs explications sont avancées. En premier lieu, en dépit de l’interdiction des exportations de légumes marocains vers la Mauritanie, certains produits marocains sont toujours disponibles, mais en quantités réduites selon les grossistes. La suspension des exportations marocaines concerne essentiellement l’oignon, la pommes de terre et la tomate.
La deuxième raison de cette stabilité des prix et de l’approvisionnement est à chercher du côté de la production locale qui commence à monter en puissance compensant la baisse des importations venant du Maroc.
Enfin, les importations en provenance d’Europe, notamment des Pays-Bas, ont repris de plus belle suite aux risques de pénuries. Cela concerne particulièrement l’oignon, la pomme de terre, les carottes et la tomate jusqu’à présent presque totalement importés du Maroc.
Pour les détaillants et consommateurs mauritaniens, si le prix de l’oignon est resté inchangé, c’est grâce aux importations en provenance du Sénégal et de Hollande qui arrivent en quantités importantes compensant l’arrêt des importations marocaines. Toutefois, ils jugent que la pomme de terre, et dans une moindre mesure la tomate, importée d’Europe est relativement un peu chère.
Les consommateurs espèrent que la situation va s’améliorer le plus rapidement possible, surtout avec l’approche du mois de ramadan.