Le ministère de l’Économie et des Finances a organisé ce mercredi à Nouakchott un atelier destiné aux secrétaires généraux et aux chefs de cabinet des ministères, consacré à la mise en œuvre de la budgétisation par programmes, dans le cadre des réformes structurelles du gouvernement.
Dans son allocution, le secrétaire général du ministère, Yaacoub Ould Ahmed Aicha, a souligné que cette réforme constitue une transformation profonde de la culture administrative en Mauritanie, avec un passage progressif d’ici à 2026 d’une gestion axée sur les moyens à une gestion axée sur les résultats.
Les expériences internationales démontrent que la mise en œuvre de la budgétisation par programmes exige une ingénierie institutionnelle fine et des capacités techniques élevées, a-t-il expliqué. Il a précisé que cette réforme vise à renforcer la gouvernance publique et à améliorer la qualité des services aux citoyens, à travers des programmes reflétant les politiques publiques, structurés autour d’activités définies et évalués selon des indicateurs de performance précis.
Yaacoub Ould Ahmed Aicha a insisté sur le rôle stratégique des secrétaires généraux dans cette nouvelle approche. En tant qu’ordonnateurs et gestionnaires, ils devront assurer la cohérence entre les programmes, orienter les priorités ministérielles selon les objectifs budgétaires, et garantir la complémentarité entre les directions pour optimiser l’usage des ressources.
Le directeur général du budget, Ahmed ould Abba, a présenté les fondements juridiques et techniques de la réforme, inscrite dans la loi organique relative aux lois de finances adoptée en octobre 2018. L’objectif : instaurer une gestion publique plus transparente, plus efficace et davantage redevable.
L’atelier a regroupé de hauts responsables du contrôle budgétaire ainsi que les principaux cadres administratifs des ministères.

