Une importante délégation économique saoudienne, composée de plus de 30 hommes et femmes d’affaires, entame une tournée stratégique en Mauritanie et au Maroc. Objectif : identifier les meilleures opportunités d’investissement dans deux pays aux ambitions économiques croissantes.
Conduite par l’Union des chambres de commerce saoudiennes, en partenariat avec le ministère de l’Investissement, le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales, et l’Autorité générale du commerce extérieur, la mission vise à approfondir les partenariats avec les secteurs publics et privés des deux pays maghrébins.
En Mauritanie, la délégation prend part, les 29 et 30 juin à Nouakchott, à plusieurs événements de haut niveau : le Forum d’affaires saoudo-mauritanien, les réunions du Conseil d’affaires conjoint, ainsi que des rencontres bilatérales avec des responsables et opérateurs économiques. Nouakchott mise sur son potentiel inexploité dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, les mines et l’énergie pour attirer des investissements directs saoudiens.
Mais dès la fin de cette première étape, le cap sera mis sur Rabat. Le Maroc, fort de ses infrastructures développées, de son environnement réglementaire plus mature et de son ancrage historique avec les pays du Golfe, entend réaffirmer sa position de hub régional attractif. Plusieurs rencontres avec des décideurs économiques marocains sont également prévues.
Derrière cette tournée officielle, une dynamique concurrentielle se dessine : qui, de la Mauritanie ou du Maroc, saura capter l’intérêt économique de Riyad ? Si le Royaume chérifien bénéficie d’une avance structurelle, la Mauritanie peut jouer la carte de l’opportunité et du rendement élevé, à condition de rassurer sur la stabilité et l’environnement des affaires.
Au-delà des annonces, cette double visite constitue un test grandeur nature : celui de la capacité des deux pays à transformer les promesses en projets, et les rencontres en partenariats durables. Car dans un monde en recomposition, les investisseurs du Golfe cherchent désormais des alliances stratégiques autant que des rendements financiers.
