La semaine écoulée a vu s’enchaîner une série d’événements politiques qui ont alimenté débats et spéculations. Tout a commencé par la publication d’une tribune de l’ancien ministre Boydiel Ould Houmeid, défendant la candidature de Mohamed Salem Ould Merzoug, actuel ministre des Affaires étrangères, comme successeur possible du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani en 2029.
Un débat lancé au grand jour
Cette prise de position a ouvert une controverse sur la question sensible de la succession présidentielle, encore éloignée dans le calendrier. Les soutiens de Merzoug y ont vu une reconnaissance de son expérience et de son ancrage politique, tandis que ses détracteurs ont dénoncé une démarche prématurée. Certains commentaires sur les réseaux sociaux sont allés jusqu’à évoquer l’hypothèse d’un amendement constitutionnel pour prolonger le mandat présidentiel, aujourd’hui limité à deux.
La réponse organisée de l’exécutif
Face à l’ampleur des réactions, plusieurs membres du gouvernement sont intervenus publiquement :
• Mohamed Salem Ould Merzoug, dans une tribune publiée sur Facebook, a dénoncé un débat « hors de propos », rappelant que quatre années restaient à accomplir et que la priorité demeurait la mise en œuvre du programme présidentiel « Mon ambition pour la patrie ».
• Le ministre-directeur de cabinet, Nani Ould Chrougha, a publié à son tour un texte via une page spécialement créée pour l’occasion, insistant sur la cohésion de l’équipe gouvernementale et dénonçant les « manœuvres de diversion ».
• Enfin, le ministre de l’Intérieur a diffusé un message similaire dans le groupe WhatsApp du gouvernement, affirmant l’unité de l’exécutif et la discipline collective.
Le remaniement comme conclusion
Le remaniement ministériel intervenu dans la foulée a semblé clore cette séquence. Parmi les nouvelles nominations figure Marièm Boydiel, fille de Boydiel Ould Houmeid, au poste de ministre de la Fonction publique et du Travail. Ce choix a été largement commenté, certains y voyant un signe d’équilibre politique, d’autres une coïncidence troublante avec la tribune initiale.

