Les travaux de l’atelier consacré à l’enrichissement et à l’adoption du projet de loi relatif au partage des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques ont débuté lundi à Nouakchott. La rencontre est organisée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Cet atelier vise à doter la Mauritanie d’un cadre juridique moderne, cohérent et efficace, destiné à encadrer l’accès et l’utilisation des ressources génétiques, tout en garantissant leur durabilité. Il ambitionne également d’assurer un équilibre entre les exigences du développement économique et la préservation de l’environnement. Cette rencontre constitue une étape importante dans le processus législatif de ce projet de loi.
Dans son allocution d’ouverture, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Messaouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdaf, a rappelé que la préservation de l’environnement figure parmi les priorités des autorités publiques, soulignant l’engagement du Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en faveur de la biodiversité, sous la supervision du Premier ministre, Moctar Ould Djay.
La ministre a évoqué le protocole de Nagoya, entré en vigueur en 2014, en tant qu’instrument juridique international encadrant l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages issus de leur utilisation, y compris les savoirs traditionnels associés. Elle a indiqué que cet atelier s’inscrit dans l’engagement de la Mauritanie en faveur de la protection de la diversité biologique et de la réalisation du développement durable.
Elle a également appelé les représentants des institutions publiques, de la société civile, des milieux académiques, des communautés locales et des partenaires techniques à contribuer activement à l’élaboration d’un texte juridique conciliant développement et respect de l’environnement.
Pour sa part, le directeur de la législation et des accords multilatéraux au ministère de l’Environnement et du Développement durable, M. Demba Camara, a présenté les mécanismes du protocole de Nagoya relatifs à l’accès aux ressources génétiques et au partage des avantages, ainsi qu’à la protection des droits des communautés locales. Il a rappelé que les pays signataires sont tenus d’adopter une législation nationale en la matière.
Il a précisé que le projet de loi en cours d’examen vise à transposer les principes du protocole de Nagoya dans le droit national, en tenant compte des spécificités locales, afin de contribuer à la préservation des ressources génétiques nationales et à la valorisation des savoirs traditionnels.
La Mauritanie a ratifié le protocole de Nagoya en juillet 2015.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du conseiller juridique de la ministre, M. Salah Eddine Ould Abbas, du secrétaire général par intérim du ministère de l’Environnement et du Développement durable, ainsi que de représentants de plusieurs départements concernés.

