La célébration du 51e anniversaire de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), au siège de l’institution à Dakar, a été l’occasion pour ses dirigeants d’échanger sur le projet qui vise à restaurer la navigation sur le Fleuve Sénégal.
L’organisation a informé les parties prenantes et la presse des derniers développements du projet dont la mise en oeuvre est tout en haut des priorités de l’agenda 2023 de l’OMVS.
«Nous avons voulu que notre rendez-vous, cette année, soit inscrit sur le thème de la Navigation, pilier manquant de l’OMVS depuis sa création et dont la réalisation est cruciale pour l’intégration des peuples du bassin du Fleuve Sénégal», a déclaré le Haut-commissaire de l’OMVS, Mohamed Abdel Vetah.
Selon l’OMVS, la navigation sur le Fleuve Sénégal a connu une période florissante dans les années 1960, entre Saint-Louis du Sénégal et Kayes au Mali, sur une distance de 948 km.
Cependant, la sècheresse de 1973-1975 et le défaut d’entretien des fonds du fleuve, par curage et/ou dragage, a freiné cet essor.
Pour relancer l’activité, l’OMVS a décidé de construire des infrastructures fluviales et routières complémentaires et économiques pour assurer le transport des personnes et des biens sur le fleuve.
L’Organisation s’engage à rendre la navigation pérenne sur le Fleuve Sénégal, de Saint-Louis au Sénégal, à Ambibédi au Mali, soit sur 905 km.
Concernant l’Etat d’avancement du projet, le Haut-commissaire de l’OMVS a fait savoir que les choses bougent. Pour preuve, la ratification de la Convention portant création du projet est effective depuis 2017, au niveau du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. Quant au Code international de la navigation et des transports sur le Fleuve Sénégal, il a été signé la même année à Conakry.
D’après Amadou Diallo, Directeur de la SOGENAV (Société de gestion et d’exploitation de la navigation sur le Fleuve Sénégal) de l’OMVS, des études techniques préparatoires ont aussi déjà été faites. Parmi ces dernières, les Etudes d’Avant-projet détaillé (EAD), les Etudes d’impact environnemental (EIE) et les Etudes de faisabilité économique (EFE).
La réalisation du projet de navigation sur le Fleuve Sénégal aura un fort impact économique, selon le Secrétaire général de l’OMVS.
«La navigation permettra l’intégration sous régionale des pays membres riverains ainsi que le développement commercial intra-zone et celui international des Etats membres. Elle permettra également un essor du tourisme culturel et de l’écotourisme dont les retombées seront bénéfiques aux populations locales», a souligné Amadou Lamine Ndiaye.
Le coût du projet est estimé à 521,89 milliards de FCFA, selon la SOGENAV, la société chargée de l’exécution des travaux du projet.