Depuis plusieurs semaines, les tensions entre Israël et le Hamas ont des répercussions inattendues sur le trafic maritime mondial, avec des perturbations majeures signalées au Canal de Suez. Les houthistes, ciblent les navires de commerce en mer Rouge, forçant les armateurs à changer leurs itinéraires habituels. Cette situation a entraîné une flambée des tarifs de fret maritime, mettant en lumière la vulnérabilité des routes commerciales mondiales face aux conflits géopolitiques.
Selon les données de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le volume commercial passant par le Canal de Suez a chuté de manière significative, enregistrant une baisse de 42% au cours des deux derniers mois. Les experts de cette agence basée à Genève craignent que ces perturbations n’affectent non seulement le commerce mondial, mais aussi le changement climatique, car les armateurs sont contraints de contourner l’Afrique pour éviter les zones de conflit.
La CNUCED alerte également sur les effets cumulatifs des perturbations dans d’autres zones maritimes, telles que la mer Noire et le canal de Panama. Ces troubles ont un impact considérable sur les grandes routes maritimes, remettant en question la stabilité du commerce mondial et touchant des millions de personnes à travers le monde.
La baisse des transits par le Canal de Suez résulte de la décision des principaux acteurs du transport maritime de contourner les zones à risque, notamment les attaques des houthistes en mer Rouge. Cette évolution a entraîné une chute de 67% des transits hebdomadaires de navires porte-conteneurs, ainsi que des baisses significatives dans d’autres secteurs du transport maritime.
Le transport maritime est crucial pour l’économie mondiale, représentant 80% des mouvements de marchandises à l’échelle internationale. Les perturbations au Canal de Suez s’ajoutent aux tensions géopolitiques dans d’autres régions maritimes, comme la mer Noire, ainsi qu’à la sécheresse sévère affectant le canal de Panama, soulignant la fragilité de l’infrastructure commerciale mondiale.
Outre les défis rencontrés au Canal de Suez, le canal de Panama fait face à une baisse du niveau d’eau, suscitant des inquiétudes quant à sa résilience à long terme. Cette situation souligne les risques potentiels pour les chaînes d’approvisionnement mondiales et met en évidence la nécessité de solutions durables pour assurer la stabilité du commerce maritime.
L’évitement des canaux de Suez et de Panama entraîne des coûts économiques supplémentaires, notamment une hausse des tarifs de fret. Depuis novembre 2023, les taux de fret spot moyens pour les conteneurs ont enregistré une augmentation significative, dépassant même les records historiques. Cette tendance à la hausse des tarifs de fret a des répercussions directes sur le commerce mondial et risque d’entraîner une flambée des prix des denrées alimentaires et d’autres biens de consommation.
Les pays d’Afrique de l’Est sont particulièrement touchés par les perturbations au Canal de Suez, dépendant fortement de cette voie pour leur commerce extérieur. La réduction des transits par les canaux de Suez et de Panama pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur l’économie de ces pays, compromettant leur développement économique et leur stabilité.
En conclusion, les perturbations géopolitiques en mer Rouge, en mer Noire et au canal de Panama mettent en évidence les vulnérabilités du commerce maritime mondial. Face à ces défis, il est crucial pour la communauté internationale de coopérer afin de garantir la stabilité des routes commerciales et de protéger l’économie mondiale contre les chocs externes.