Le Kenya est le 4ème producteur de café en Afrique de l’Est, loin derrière l’Éthiopie, l’Ouganda et la Tanzanie. Cependant depuis quelques années, les autorités tentent de soutenir la filière.
Le Kenya vient de débloquer 6 milliards de shillings (38 millions $) au profit des caféiculteurs. C’est ce qu’a révélé Isaac Mwaura, porte-parole du gouvernement le 8 janvier. L’enveloppe sera mise en œuvre à travers le Coffee Cherry Advance Revolving Fund (CCARF).
Placé sous l’administration de l’Union des coopératives de planteurs du Kenya (KPCU), ce fonds a été créé en 2019 pour fournir des prêts durables et accessibles aux petits producteurs de café dont les exploitations ont une superficie inférieure à 8 hectares.
Selon les informations relayées par le quotidien local Capital Fm, cet appui financier permettra de revaloriser le prix d’achat de la fève auprès des producteurs. D’après M. Mwaura l’objectif est d’assurer aux agriculteurs, un revenu minimum garanti de 80 shillings (0,5 $) par kilogramme, soit une hausse de 33 % par rapport au tarif de 60 shillings (0,37 $) qui était appliqué précédemment.
« L’opération est déjà en marche dans le comté de Makueni et sera étendue à l’ensemble des 37 comtés producteurs de café du pays. Dans les détails, 40 shillings seront versés une fois que l’agriculteur a transporté sa récolte à l’usine et le reste du paiement lui sera envoyé dans le mois suivant le dépulpage », précise le responsable.
Plus largement, ce coup de pouce financier fait partie des différentes mesures prévues par le gouvernement pour stimuler la production et la porter d’ici 2028 à près de 260 000 tonnes contre 52 000 tonnes en 2022.
Dans le pays, la culture de café couvre une superficie totale de plus de 100 000 hectares et la chaîne de valeur de la fève soutient plus de 5 millions de personnes, selon les données officielles.