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    Ould Bouh : « l’Afrique doit être perçue comme une opportunité, non un risque
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    Le ministre mauritanien de l’Économie et des Finances, Sid’Ahmed Ould Bouh, a lancé, le mardi 1er juillet 2025, un appel en faveur d’un financement du développement en Afrique fondé sur les priorités des pays africains, à l’occasion d’un panel de haut niveau tenu en marge de la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4), à Séville.

    Intitulée « Vers un investissement et un développement durables en Afrique », la session a permis au ministre de souligner l’importance d’un accompagnement financier respectueux des politiques nationales, et non dicté par les bailleurs. Il a plaidé pour une capacité collective renforcée de mobilisation et de sécurisation des investissements durables, à même de transformer structurellement les économies africaines.

    Lors de son intervention, Ould Bouh a mis en avant les nombreuses opportunités qu’offre l’Afrique, à travers ses ressources naturelles, son capital humain jeune et son potentiel de croissance. Il a présenté les réformes engagées par la Mauritanie dans le cadre de sa stratégie de croissance accélérée, illustrant les progrès réalisés en matière de stabilité macroéconomique, de gestion des finances publiques et de promotion de secteurs porteurs tels que les énergies renouvelables, la pêche durable, l’agriculture résiliente et les mines à forte valeur ajoutée.

    Le ministre a également mis en lumière les projets de développement de l’hydrogène vert, qui positionnent la Mauritanie comme acteur émergent dans la transition énergétique en Afrique. Il a rappelé les efforts en cours pour améliorer le climat des affaires, notamment par une meilleure transparence, une gouvernance efficace et un cadre juridique sécurisé pour les investisseurs.

    Il a insisté sur l’importance de l’intégration régionale, à travers la ZLECAf, et sur le développement de chaînes de valeur africaines génératrices d’emplois. Il a également souligné que l’investissement en Afrique doit être vu comme une opportunité de stabilité et de prospérité partagée.

    Le ministre a appelé les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir davantage les projets d’infrastructures durables, à renforcer les outils de garantie et à appuyer la réforme du système financier international, notamment via la réallocation des droits de tirage spéciaux en faveur des pays à revenu faible et intermédiaire.

    Le panel réunissait également les ministres de l’Économie d’Espagne et du Sénégal, la présidente de la Banque européenne pour les infrastructures, le vice-président de la SFI pour l’Europe, ainsi que l’ambassadeur mauritanien auprès des Nations Unies, Sidi Mohamed Laghdaf.

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