Après plus de cinq mois de suspension, les exportations à destination du Niger par le port de Cotonou sont de nouveau possibles. Cette réouverture a été annoncée dans une note officielle émanant du directeur général du Port autonome de Cotonou, Bart Jozef Johan Van Eenoo, et relayée à travers un communiqué.
Cependant, des opérateurs économiques nigériens estiment que cette décision aura un impact limité, car ils ont déjà adopté d’autres ports, notamment celui de Lomé, la capitale du Togo. Elhaj Yacouba Dan Maradi, un opérateur économique, affirme : « Aujourd’hui, nous n’avons aucun problème d’accostage de nos marchandises car nous utilisons le port de Lomé. Il y a également le Maroc et l’Algérie, dont nous avons déjà commencé à utiliser les ports. »
Néanmoins, certains économistes estiment que le port de Cotonou demeure, à bien des égards, le choix idéal pour les transactions commerciales du Niger. Mahaman Nourri, économiste nigérien, explique : « Le port idéal pour le Niger, c’est Cotonou. Le coût de fret est moins élevé par rapport à la voie de contournement qui passe par le Burkina Faso. Le coût de fret et la durée du trajet ont un impact sur le prix de revient et, par conséquent, sur le prix de vente. »
Malgré la réouverture du port de Cotonou, la Chambre de commerce et d’industrie du Niger encourage les opérateurs économiques du pays à continuer d’utiliser les ports et les corridors qui ont assuré la desserte du Niger depuis les événements du 26 juillet.