La Mauritanie disposait d’une capacité installée en énergies renouvelables de 294 mégawatts (MW) à la fin de l’année 2024, selon les dernières statistiques publiées par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). Ce chiffre marque une progression continue depuis 2015, où le pays comptait 53 MW, soit une multiplication par plus de cinq en moins de dix ans.
L’expansion du parc renouvelable national s’est appuyée principalement sur le déploiement de centrales solaires à Nouakchott, Kiffa, Zouerate et Boutilimit. L’évolution récente est également liée aux premières phases d’infrastructures prévues dans le cadre de projets énergétiques à plus grande échelle.
Évolution de la capacité installée (en MW) :
• 2015 : 53 MW
• 2018 : 121 MW
• 2020 : 122 MW
• 2022 : 123 MW
• 2023 : 260 MW
• 2024 : 294 MW
L’IRENA, qui regroupe plus de 160 pays membres, assure le suivi annuel de la progression des capacités renouvelables à l’échelle mondiale. Dans son rapport 2025, elle relève une croissance de plus de 6 % du parc renouvelable en Afrique, bien que la part du continent reste marginale (environ 1,5 % du total mondial).
Projets structurants en cours
Plusieurs initiatives portées par des acteurs internationaux visent à renforcer la position de la Mauritanie dans le secteur énergétique :
• AMAN (CWP Global) : projet de production d’hydrogène vert d’une capacité potentielle de 30 GW dans le nord du pays, incluant de vastes installations solaires et éoliennes.
• NOUR (Chariot – TotalEnergies) : initiative similaire à Nouadhibou, intégrant également des infrastructures portuaires pour l’export.
• Centrale solaire de Kiffa : en cours de finalisation, avec une capacité prévue de 50 MW.
Ces projets visent à répondre à la demande intérieure croissante et à positionner le pays comme plateforme régionale pour l’exportation d’électricité ou de vecteurs énergétiques propres.